Greenland in 3D, un modèle SIG du développement groenlandais | Polarjournal

La carte en trois dimensions du Groenland offre une perspective originale au développement du Groenland, grâce à laquelle les habitants peuvent planifier leurs sorties, les municipalités peuvent étudier leurs plans d’urbanisme, à distance, avec des entreprises venant des autres municipalités ou de l’étranger. Des progrès pourraient être faits dans la transcription du folklore grâce à cet outil numérique.

La côte du Groenland serpente sur une distance de quarante-quatre mille kilomètres, où vivent cinquante-six mille personnes réparties dans une centaine de villes et de villages. Seulement cent-cinquante kilomètres de routes pavent les voies du transport terrestre. Le Gouvernement groenlandais vient de mettre en place un modèle en 3D de l’île pour contourner les obstacles physiques qui limitent les promoteurs et les particuliers dans leur projection dans ce pays en développement.

L’outil numérique s’appelle Greenland in 3D, fabriqué par la firme danoise Niras. Jonas Clemens a géré ce projet depuis le Département de la planification nationale, sous la tutelle du ministère des Finances et de l’Égalité des genres du Gouvernement du Groenland (Naalakkersuisut).

Les grandes régions de l’île accèdent à une version plus complexe du modèle 3D que celle des simples utilisateurs. « Si une municipalité veut ouvrir un espace urbain à la construction, elle peut le faire apparaitre sur le modèle en 3D et les investisseurs peuvent étudier son potentiel. Par exemple la vue, s’il cherche à construire un hôtel, ou les accès vers le centre et l’aéroport », nous explique Jonas Clemens. Les entrepreneurs des secteurs de l’immobilier, du tourisme ou des industries minières, peuvent ensuite y dessiner des maquettes numériques représentant l’aspect physique du projet.

« Au sujet de la construction de nouveaux aéroports, on aimerait incruster les plans pour que les gens puissent voir à quoi ils ressembleront. », complète-t-il.

« Pour l’instant, ce sont surtout les gens du Groenland qui s’en servent, ils peuvent prévoir leurs sorties de chasse ou la randonnée, et sans généraliser, la plupart d’entre eux sont plutôt visuels et pensent en 3D, quand ils racontent les histoires folkloriques, les repères géographiques sont souvent des descriptions de l’environnement naturel. Ce modèle pourrait servir à collecter le nom des lieux, la plupart d’entre eux ne sont pas sur les cartes, nous explique Jonas Clemens. On espère que les jeunes utiliseront le modèle 3D et consulteront les séniors, pour cette collecte », décrit-il.

En dehors des villes les images satellites sont précises à 2 mètres près, dans les villes les images de drones ont une précision de 15 cm et seront mises à jour tous les deux ans. « Pour l’instant un algorithme dessine les bâtiments automatiquement dans les principaux centres urbains, la prochaine étape sera d’atteindre une précision de 15-20 cm, pour toutes les zones habitées », nous dit Jonas Clemens.

Un outil projette la présence de lumière en fonction des périodes de l’année et un autre indique les coordonnées géographiques. « Son usage n’a pas vraiment de limites, conclut-il, on pourra ajouter n’importe quel type d’information pourvu qu’elle soit au bon format. »

Camille Lin avec Michael Wenger, PolarJounal

Lien vers le modèle 3D : https://eu.opencitiesplanner.bentley.com/niras/greenland

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