Für das Meeresschutzgebiet rund um Südgeorgien und die Südlichen Sandwichinseln steht wieder die 5-Jahres-Überprüfung an, die mit einem zweitägigen Wissenschaftssymposium begann. Dabei präsentierten Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler einige wichtige Resultate und Erfolge aus den letzten fünf Jahren.
Une cinquantaine de scientifiques se sont réunis la semaine dernière à Cambridge, au Royaume-Uni, pour présenter les derniers résultats de leurs recherches dans l’aire marine protégée de la Géorgie du Sud et des îles Sandwich du Sud. Le symposium était organisé par le gouvernement de la Géorgie du Sud et des îles Sandwich du Sud (GSGSSI, Government of South Georgia and the South Sandwich Islands), qui s’est engagé à évaluer les mesures de protection tous les cinq ans lors de la création de la zone protégée en 2012. La recherche et le suivi font partie intégrante de la gestion efficace de l’aire marine protégée.
Le symposium de cette année avait pour but de présenter les résultats de recherche obtenus depuis le dernier examen, sur la base desquels les mesures de protection existantes seront réévaluées.
L’éventail des questions traitées était énorme et s’orientait sur les lacunes de connaissances identifiées lors du dernier examen. Les thèmes des contributions allaient des défis posés par le comptage de centaines de milliers de manchots aux premières images d’habitants des grands fonds dans la fosse sud-sandwich, en passant par les effets du changement climatique et la présence humaine dans la zone protégée.
Le krill antarctique, l’espèce la plus importante de l’océan Austral, a fait l’objet d’une attention particulière de la part des scientifiques. Les dernières découvertes sont inquiétantes en ce qui concerne sa position centrale en tant que source de nourriture pour 186 espèces d’invertébrés, de poissons, d’oiseaux de mer et de mammifères marins. Selon Simeon Hill du British Antarctic Survey (BAS), on observe de moins en moins la présence de bancs de krill très denses. Or, les baleines à bosse et autres baleines à fanons en dépendent. On aimerait maintenant savoir si le nombre de populations de krill a diminué ou si ces bancs denses se sont simplement déplacés vers d’autres régions. Pour cela, il serait particulièrement important de surveiller le krill en hiver. En raison de l’évolution des conditions environnementales due au changement climatique, Hill estime toutefois que la qualité de l’habitat de ces crustacés, qui peuvent mesurer jusqu’à six centimètres de long, va se dégrader au cours de ce siècle. Les conséquences pour le reste du réseau alimentaire seraient certainement désastreuses.
L’accent a également été mis sur les îles Sandwich du Sud, après que le dernier examen en 2018 a révélé que l’on en savait beaucoup trop peu sur cette partie de la zone protégée. Depuis lors, cinq expéditions de recherche se sont dirigées vers l’archipel, ce qui a donné lieu à une multitude de nouvelles connaissances et à plusieurs publications, dont le numéro spécial « South Sandwich Islands – an Understudied Isolated Archipelago » de la revue Deep-Sea Research II, qui comprend dix études. Les premiers relevés de la faune dans la fosse South Sandwich à des profondeurs comprises entre 6 000 et près de 8 300 mètres sont particulièrement remarquables. Pour Heather Stewart et son équipe du BAS, la découverte d’une espèce de poisson inconnue jusqu’alors a été l’un des points forts. Ils ont également capturé avec leur caméra des crabes, des étoiles de mer, des concombres de mer, des escargots, des éponges et des crinoïdes à pédoncule.
Mais le symposium a également offert de nombreux autres points forts en matière de découvertes scientifiques :
- Depuis l’interdiction de la pêche, la population de baleines à bosse s’est régénérée et a presque retrouvé son niveau initial.
- Le fer, un micronutriment, se retrouve dans l’océan à partir des nombreuses anciennes installations de pêche à la baleine en train de rouiller en Géorgie du Sud, et pourrait influencer la croissance du phytoplancton.
Le symposium s’est terminé par un aperçu des projets futurs des chercheurs, qui visent à combler d’autres lacunes dans les connaissances. Par exemple, dans le cadre du plan d’action pour l’albatros, il est prévu d’étudier les raisons du déclin de la population des trois espèces d’albatros (albatros migrateur, albatros à sourcils noirs et albatros à tête grise) dans la zone protégée. D’autres équipes de recherche prévoient d’améliorer la surveillance des colonies de manchots à l’aide de technologies telles que les drones, les satellites, les caméras infrarouges et l’intelligence artificielle. Enfin, un projet visant à étudier l’impact du changement climatique sur une espèce essentielle pour la Géorgie du Sud et son administration, la morue antarctique, démarre ces jours-ci. En effet, cette espèce constitue l’une des principales sources de revenus pour l’administration de l’archipel et donc l’avenir de sa protection.
Julia Hager, PolarJournal
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