Trois journées 100 % Arctique, tournées vers les défis futurs dans tous les domaines, énergies, développement des communautés, économie à large échelle… Des milliers de participants ont investi le centre des congrès de Reykjavik. Des milliers de présentations, tables rondes, sessions plénières et rencontres privées ont rempli l’espace sonore du grand hall et des salles de conférences. La France était représentée, mais modestement malgré son fort potentiel, au regard des autres pays européens. Des experts de la logistique, de la géopolitique et des sciences naturelles, sans oublier l’ONG Le Cercle Polaire qui œuvre pour que les femmes exploratrices et aventurières soient plus entendues et le One Planet – Polar Summit.
Regrouper l’attention internationale autour des pôles et de la cryosphère, une action que la France souhaite entreprendre et dont elle pourrait profiter pour la mener au nom de l’Union européenne sur la scène internationale, comme le suggère Émilie Canova, chercheuse en géopolitique de l’Arctique à l’Université de Cambridge.
L’observation et l’étude des océans polaires sont coûteuses et leur empreinte environnementale n’est pas négligeable. Elle sont pourtant nécessaire pour évaluer les conséquences de l’activité humaine. La recherche française a une forte expérience de l’Antarctique et de l’Arctique. Jérôme Chappellaz ancien directeur de l’Institut Polaire Français a été invité pour partager son expérience de logisticien en plus de celle de chercheur. Pour ce dernier, il est clair que le temps est compté et qu’il faut penser à décarboner la recherche. Aucun navire ou avion ne devrait partir ou revenir de l’Antarctique sans être rempli au maximum de sa capacité de transport et pour cela les nations doivent coopérer d’autant plus. Le transport peut être réduit par l’emploi d’automates. Comme l’illustre l’exemple du flotteur solaire à voile de quatre mètres développé par Saildrone qui a navigué 200 jours autour de l’Antarctique en mesurant le dioxyde de carbone à la surface de l’océan. Le déploiement de capteurs sur les animaux qui accèdent à des espaces inatteignables présente également des avantages. Pour Jérôme Chappellaz (ci-dessous) tout doit être entrepris pour réduire les émissions.
Un défi relevé par les participants de l’Arctic Circle. La Française Anne Quéméré s’est aventurée à travers le passage du Nord-Ouest avec un bateau solaire.
Des étudiants ont assisté à différentes conférences, parmi eux des Français. Certainement un lieu d’échanges et de rencontres très riches pour imaginer son parcours.
Camille Lin, PolarJournal
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