L’UE finance le nouveau projet d’infrastructure de recherche POLARIN (Polar Research Infrastructure Network) à hauteur de 14,6 millions d’euros pour les cinq prochaines années dans le cadre du programme-cadre HORIZON EUROPE. Cinquante institutions ont formé un réseau international pour donner accès aux infrastructures de recherche dans les régions polaires. Le projet est coordonné par l’Institut allemand Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine.
À l’avenir, les pays opérant dans l’Arctique et l’Antarctique souhaitent utiliser plus conjointement les vastes infrastructures de recherche polaire existantes, telles que les stations et les brise-glaces, ce qui permettra de réduire les coûts et de rendre la recherche polaire plus durable. Un projet ambitieux dont la mise en œuvre peut commencer immédiatement, rapporte l’AWI dans un communiqué de presse daté du 29 février. Officiellement lancé le 1er mars, le nouveau projet POLARIN (Polar Research Infrastructure Network), financé par l’Union européenne à hauteur de 14,6 millions d’euros et coordonné par l’Institut Alfred Wegener (AWI), permettra à l’avenir à un réseau de 50 institutions issues de 21 pays d’accéder à des infrastructures de recherche dans les régions polaires. POLARIN vise à promouvoir la recherche interdisciplinaire afin de relever les défis scientifiques dans les deux régions polaires.
Les processus environnementaux complexes de plus en plus importants dans l’Arctique et l’Antarctique, qui influencent considérablement le climat de la Terre, sont à l’origine du lancement de ce projet unique, qui renforcera considérablement la recherche polaire. Afin de mieux les comprendre et les prévoir, et de pouvoir transmettre aux décideurs politiques des recommandations fondées sur des données, la communauté des chercheurs polaires doit avoir accès à des infrastructures de classe mondiale, selon le communiqué de presse.
Le réseau comprend de nombreuses institutions européennes partenaires telles que l’université d’Aarhus, l’Institut de la nature du Groenland, le Centre national français de la recherche scientifique (CNRS), le Conseil national italien de la recherche (CNR), le Centre scientifique national antarctique d’Ukraine et le Centre Helmholtz de Potsdam, le Centre allemand de recherche en géosciences (GFZ). Des institutions du Chili, du Canada et des États-Unis sont également impliquées. La liste complète des institutions participantes peut être consultée sur CORDIS.
Dans le cadre de POLARIN, 64 installations de recherche polaire de premier plan seront disponibles pour le réseau. Il s’agit notamment de stations de recherche dans l’Arctique et l’Antarctique, de navires de recherche et de brise-glaces, d’observatoires sur terre et en mer, d’infrastructures de données ainsi que de dépôts de carottes de glace et de sédiments.
D’une part, les chercheurs pourront effectuer leurs recherches dans les différentes installations. D’autre part, ils peuvent également bénéficier d’un accès virtuel aux infrastructures de données, par exemple. En outre, il est possible de demander à distance des échantillons, des ensembles de données ou autres qui sont collectés par des chercheurs sur place, sans que les demandeurs aient besoin d’être eux-mêmes sur place.
« Ce qui distingue POLARIN, c’est que, pour la première fois, nous offrirons un accès aux infrastructures de recherche de l’Arctique et de l’Antarctique dans le cadre d’un seul et même projet », a déclaré Nicole Biebow, coordinatrice du projet POLARIN à l’AWI, dans le communiqué de presse. « Nous avons créé un réseau d’infrastructures de recherche interdisciplinaires qui englobe tous les domaines de recherche connexes, de la recherche marine et terrestre à l’atmosphère. L’approche est innovante et unique. C’est un projet unique en son genre ».
POLARIN s’intéresse également à la jeune génération de chercheurs polaires, à qui l’on propose une formation sur l’utilisation optimale des infrastructures pour leurs recherches. En outre, les services en ligne, l’accès aux données et l’interopérabilité entre les systèmes utilisés doivent être améliorés.
Julia Hager, PolarJournal
Image de couverture : Stefanie Arndt / AWI
Plus d’informations sur le projet : https://cordis.europa.eu/project/id/101130949
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