Le nouveau plan de gestion décennal du parc national Quttinirpaaq sur l’île Ellesmere, le plus septentrional du Canada, renforcera l’engagement des Inuits, notamment en les impliquant activement dans la gestion du parc.
L’organisation gouvernementale canadienne Parcs Canada a déclaré il y a quelques jours sur son site Internet que le nouveau plan de gestion décennal du parc national Quttinirpaaq, situé au nord de l’île d’Ellesmere, devrait à l’avenir renforcer la collaboration avec les Inuits dans les domaines de la recherche, du tourisme et du développement des infrastructures. Outre la participation active des Inuits à la gestion du parc, le nouveau plan vise également à garantir que les droits des Inuits sont protégés et que leurs connaissances sont prises en compte dans les décisions de gestion.
Des habitants de Resolute Bay et de Grise Fjord, des organisations inuites, des chercheurs et des partenaires fédéraux et territoriaux ont collaboré à l’élaboration du plan, qui est réexaminé tous les dix ans.
Ce parc national de 37 775 kilomètres carrés, le deuxième plus grand du Canada, a été créé en 2000 et est géré conjointement par les Inuit et Parcs Canada au sein du Comité mixte de gestion du parc depuis le début.
Quttinirpaaq signifie en inuktitut « terre au bout du monde » et c’est effectivement le cas du parc. Situé au nord de l’île d’Ellesmere au Canada, il n’est qu’à environ 800 kilomètres du pôle Nord. Il se caractérise par sa vaste toundra encadrée de pics montagneux noirs et de glaciers massifs. Ici, les bœufs musqués et les caribous de Peary peuvent parcourir le paysage en grande partie sans être dérangés.
Le parc n’est accessible que par avion ou par bateau de croisière. Entre 2008 et 2017, les autorités ont compté en moyenne 17 visiteurs par an lorsqu’il n’y avait pas de bateaux de croisière. Lorsque des bateaux de croisière font escale dans le parc, le nombre annuel de visiteurs passe à 215 en moyenne, comme le rapporte Nunatsiaq News dans un article.
Julia Hager, PolarJournal