Des recherches pour une surveillance encore plus précise de l’océan Austral | Polarjournal
Les éléphants de mer prêtent leur « tête » à la surveillance de leur habitat, l’océan Austral. Les sondes ne posent aucun problème aux mammifères, mais fournissent des données d’une importance capitale à la science. Image : Nico de Bruyn

Le premier colloque du Southern Ocean Observing System (SOOS), intitulé « Southern Ocean in a Changing World », a débuté hier à Hobart en Australie. Au cours des cinq prochains jours, des scientifiques du monde entier partageront et évalueront les progrès réalisés à ce jour.

L’océan Austral, en tant que composante essentielle du système climatique de la Terre et de ses habitants, fait l’objet d’une observation et d’une surveillance scientifiques croissantes – depuis l’espace, l’air, la glace de mer et les plates-formes glaciaires, au-dessus et au-dessous de l’eau, sur le fond marin et avec le soutien des animaux. Pourtant, sans un effort international pour collaborer, coordonner la collecte de données et les mettre à la disposition d’autres chercheurs, il serait pratiquement impossible d’exploiter efficacement cette multitude d’observations. Pour remédier à cette situation, le Comité scientifique pour les recherches antarctiques (SCAR) et le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) ont fondé l’initiative internationale SOOS – Southern Ocean Observing System (système d’observation de l’océan Austral).

Publiée en 2013, la vision SOOS, représentée ici de manière schématique, comprend un vaste ensemble de systèmes d’acquisition et de transmission de données couvrant presque toutes les zones de l’océan Austral. ( Illustration : SOOS)

Cette semaine, du 14 au 18 août 2023, quelque 300 chercheurs et gestionnaires de données de premier plan issus d’institutions, de programmes et d’initiatives internationaux impliqués ou intéressés par l’observation de l’océan Austral, se réuniront pour la première fois à Hobart, Tasmanie. Ensemble, ils échangeront leurs points de vue sur l’état du système d’observation actuel et les lacunes existantes, ainsi que sur les prochaines étapes et les possibilités d’étendre et d’optimiser le système.

Plus précisément, le colloque vise à soutenir la mission du SOOS, à savoir « créer un système d’observation complet, intégré et cohérent qui soit facilement accessible et qui serve de base à la communauté scientifique internationale, afin d’améliorer notre compréhension de l’océan Austral et permettre aux responsables politiques et aux décideurs de relever d’importants défis sociétaux », d’après le site web.

En utilisant SOOSmap, un portail web pour la visualisation et la diffusion de données océanographiques, SOOS fournit également un outil interactif pour visualiser et diffuser des données océanographiques. (Image : Capture d’écran SOOSmap)

Le SOOS a été créé en 2011 et a pour objectif de « faciliter la collecte et la fourniture durables d’observations essentielles de l’océan Austral à toutes les parties prenantes, grâce à la conception, promotion et mise en œuvre de systèmes d’observation et de fourniture de données rentables ». Par la suite, le SOOS a construit un large réseau de parties prenantes et de contributeurs issus de 29 pays, dont l’Allemagne et la France. Parmi les 65 institutions qui soutiennent le SOOS figurent, par exemple, l’Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, ainsi que le British Antarctic Survey.

À l’heure des grands changements planétaires, cette réunion pourrait être l’une des rencontres scientifiques les plus importantes, car même de petits changements dans l’océan Austral ont un impact sur le reste du monde, notamment par l’intermédiaire des courants océaniques. Il est donc extrêmement important pour la communauté mondiale d’en savoir plus sur les réactions de l’océan Austral au réchauffement de la planète.

Julia Hager, PolarJournal

Lien vers le site web du SOOS : https://www.soos.aq/

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